À mes parents
- Hamid Bey
- 9 juin 2024
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Dernière mise à jour : 18 juin 2024
Dans le vieux cimetière, à l’ombre des cyprès,
Il y a une tombe où deux âmes reposent.
Deux êtres dont la vie ne fut pas toujours rose
Mais, sans qu’elle fût aisée, ne manqua pas d’attraits.
Du peu qu’ils possédaient, ils aimaient partager,
Une galette d’orge, de blé ou de froment,
De la soupe ou du lait quand, à certains moments,
Quelques pauvres passants demandaient à manger.
La mère s’affairait dans le logis austère, et
Je la vois ravaudant, lavant ou, en silence,
Préparer avec soins la frugale bectance
Aux petits ventres creux, jouant, assis, par terre.
Le père, chaque jour, s’en allait patiemment
S’échiner au labeur, épreuve inévitable.
Les temps étaient bien durs, le revenu minable
Et souvent pour faire face, il ne savait comment.
Jamais, à leurs enfants, ils ne dirent : « On vous aime ».
Leur amour se lisait dans leurs gestes et leurs yeux,
Pourtant ils ont tenté de faire de leur mieux
Pour leur offrir à tous une vie sans problèmes.
Ils s’en allèrent un jour pour le dernier voyage,
Simplement, tout comme le fut leur existence,
Léguant à la fratrie le poids de leur absence
Et le culte du bien pour unique héritage.
Hamid Bey
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